Intentions de projet

¹  WISEMAN Len, Total Recall : Mémoires programmées, États-Unis, Orginal Film, 2012, 118 minutes.

² ATALLAH Marc, L’art de la science-fiction, Chambéry, Actu SF, 2016, p. 18.

> 1· Synthétisation de l’article

Nous sommes à l’aube de changements singuliers. Les interfaces du cinéma de science-fiction ont dévoilé nombre de futurs. Jusqu’alors ces projections paraissaient anecdotiques, sans réels intérêts, autre que la prouesse imaginative. Or, nous avons constaté que ces ailleurs polysémiques sont en réalité l’invocation des craintes et des espoirs du présent, en termes d’avancées technologiques. Lors d’investigations complémentaires il s’est révélé que ces technologies, mises en exergue par le cinéma de SF, sont en train d’être forgées au sein des laboratoires de scientifiques. Bercés par le film Total Recall : Mémoires programmées ¹, où des souvenirs sont transférés d’un individu à un autre, des chercheurs sont parvenus à réécrire la mémoire de rats. Sous le voile de la fiction, les spectateurs sont véritablement amenés à interroger les usages des technologies. En effet, Marc ATALLAH, spécialiste de la science-fiction, insiste sur une seconde lecture « auto-réflexive et  méta-narrative ² ».

³ Ce festival international de la science-fiction a lieu au Congrès de Nantes et organise chaque années des expositions, des projections de films, des conférences…

⁴ LEHOUCQ Roland, « Festival international de la science-fiction », Utopiales, en ligne, consulté le 8 févrirer 2023, [https://www.utopiales.org/festival-international-de-science-fiction/].

⁵ La Cinémathèque française à Paris est le lieu de tous les cinémas prossédant des archives uniques. 

> 2· Initialisation du projet

Ainsi, en 2023 les Utopiales ³ organisent un festival intitulé «  À venir !  », une thématique qui dénote un futur bien plus imminent que prévu. Cet organisme a pour vocation ambitieuse «  d’offrir au public des Utopiales un panorama vertigineux des possibles explorés par la science-fiction et les sciences. ⁴ ». Leur intérêt est de convaincre de la pertinence de l’outil qu’est la science-fiction, en d’autres termes l’imaginaire. Pour cet événement,  un partenariat est né avec la Cinémathèque française ⁵ dans l’optique de concevoir un mini-site of éphémère déployé pendant le festival. ’objectif est de communiquer les changements en œuvre dans la science, vue à travers le prisme du cinéma de science-fiction.  Visant un public de jeunes adultes (principalement concernés par ces évolutions futures), l’intention est à la fois d’informer sur les avancées scientifiques et d’immerger les visiteurs dans le monde attrayant de la SF. Créer un pont entre la réalité et la fiction permettrait également de questionner le présent et son impact sur l’avenir. L’intérêt de convoquer l’outil numérique est de stimuler d’avantage les visiteurs amateurs comme aguerris sur la SF ; les amenant à interagir avec le contenu.

⁶ Le studio Normals puise dans le genre de la science-fiction, afin d’aider les marques à imaginer l’avenir. C’est aussi un « laboratoire » explorant des designs tournés vers le futur.

> 3· Matérialisation du projet

De ce fait, je suis appellée à intervenir en tant que designer d’interface. Ma mission sera de propulser les univers du cinéma de SF dans des situations technologiques mettant en scène les recherches des laboratoires scientifiques. Cela pourra prendre la forme d’un site responsive, consultable en dehors de l’exposition. Le projet peut également se matérialiser pendant l’exposition à l’aide de bornes interactives. Une chose est certaine, il s’agira de composer avec le volume et le mouvement en engageant des principes innovant. En ce sens, le studio de design Normals ⁶ est notamment une source d’inspiration stimulante qui prône la science-fiction comme muse. En finalité, les questionnements auxquels ce projet se devra de répondre sont les suivants : en quoi la science-fiction peut-elle être un outil pour le designer graphique sensibilisant au devenir de l’humanité ? Dans quelle mesure les interfaces graphiques peuvent-elles contribuer au futur ? Comment le designer graphique d’interface peut-il convoquer les outils émergents dans cet objectif ? 

> 4· Premières investigations

Les premières méthodes d’investigations oscilleront entre documentation et expérimentation graphique. Il s’agira tout d’abord d’observer les innovations en terme de GUI (Interface Graphique Utilisateur) et de collecter des informations sur les recherches scientifiques liées aux films emblématiques de SF. En parallèle, des recherches sur la forme et l’esthétique graphique de l’interface s’opéreront au travers de différents axes d’investigation.