Ainsi, grâce à l’usage de la fiction et à l’intérêt porté aux avancées scientifiques et technologiques, les interfaces de SF racontent le présent. Réalisateurs et designers se servent de la science-fiction comme « un miroir déformant de notre propre image, de notre société 22. ». Cependant, ces visions cinématographiques passées peuvent rapidement devenir obsolètes. De ce fait, les créateurs de mondes futurs se doivent de trouver l’équilibre entre le possible et la prémonition. Les réalisateurs et les designers de SF dessinent plusieurs avenirs de l’interface qui interpellent et influencent les chercheurs, à travers le temps : entre des hologrammes imprévisibles, des habitudes UX bouleversées, de l’UI minimaliste à l’UI surchargé…
22 BOUIGE Caroline, « Maison d’ailleurs », Fiction & ; anticipation, étapes :, no218, mars-avril 2014, p. 155.
23 Neuralink est une entreprise fondée en 2016 par Elon MUSK, visant à développer des implants cérébraux. Grâce à ses recherches, l’entrepreneur promet de soigner certains troubles du développement, tel que l’autisme.
24 SPIELBERG Steven, Le premier joueur prêt à jouer (Ready Player One), États-Unis, Amblin Entertainment, 2018, 140 minutes.
VERS QUEL AVENIR TENDRONT ALORS LES GUI ?
Il est vraisemblable que les interfaces appartiendront à l’avenir. Ce processus est, d’ores et déjà, en place. Elon MUSK, entrepreneur ambitieux, entrevoit des projets technophiles, nourris par les films de SF. Prenons l’exemple de ses recherches (initiées au sein de l’entreprise Neuralink 23) sur un dispositif artificiel d’interface implanté dans le cerveau, également appelé système d’implant neuronal. Vers quel avenir tendront alors les GUI ? Au sein d’un futur chaotique, Ready Player One 24 propose un refuge : l’OASIS (monde virtuel). Les interfaces deviennent une source d’évasion, ou plutôt, un moyen de vivre véritablement.